Boa noite Diário,
Hoje li uma reportagem que me chamou a atenção.
Ele indica que é grande o número de imigrantes trabalhadores que se mantém "pobres" em Québec, ou seja, ainda que trabalhe tanto quanto um canadense e tenha o mesmo tempo de experiência, a sua média salarial ficará muito abaixo dos nativos. Inclusive a lacuna salarial entre trabalhadores nativos e imigrantes em Quebec é maior do que em qualquer outro lugar no Canadá.
A pesquisa ainda indica que estes imigrantes, em sua maioria, desde o seu país de origem, tem baixa instrução e por isso a dificuldade de alcançar um nível salarial maior.
Ao ler a pesquisa e especialmente os comentários, percebi que eles generalizam a questão da imigração, os refugiados, trabalhadores qualificados, econômicos...enfim, tá todo mundo no mesmo pacote. E são muitas variáveis, imigrantes preparados, com diploma, com experiência também sofrem para adaptar-se, conseguir seu primeiro emprego e seguir carreira, não é fácil pra ninguém. Há quem diga que pra galera de T.I. é mais fácil, mas não podemos esquecer, que ainda assim não possuem os "privilégios" de um nativo, no que diz respeito a sua cultura inerente e sua epistemologia.
Mas gostaria de ressaltar os comentários maldosos e preconceituosos de alguns na reportagem, deixando claro que "não gostam de sua cor e sua religião, considerando-os parasitas". E gente, posso dizer que tem muita verdade nisso, meu professor de francês era um quebequense e ele dizia que por lá, os canadenses em geral "engoliam" os imigrantes, especialmente os africanos, muçulmanos e de origem árabe. Não tratavam mal, mas no fundo não se agradam do processo de imigração no país.
Ainda não moro no Canadá, e também não vejo os meus amigos reclamarem de discriminação, mas vale a pena saber o que pensam de nós e o que as pesquisas indicam de verdade.
Segue a reportagem.
Les
immigrants courent plus de risques de rester sous le seuil de faible
revenu au Québec, même s'ils ont un emploi, que n'importe où ailleurs au
Canada, selon l'Institut de la statistique du Québec.
La proportion de travailleurs nés au Québec et ayant au moins travaillé
l'équivalent de 26 semaines à temps plein durant l'année, mais dont le
ménage, malgré tout, ne gagne pas assez, après impôt, pour dépasser le
cap du seuil de faible revenu de Statistique Canada, était, en moyenne,
d'un peu plus de 4 % en 2005, mais de presque trois fois plus (11 %)
chez les travailleurs immigrants, rapporte l'ISQ dans une note de
recherche dévoilée mardi.
Cet écart entre les travailleurs natifs du Québec et les immigrants est
plus élevé que n'importe où ailleurs au Canada, le taux de travailleurs
à faible revenu y étant, en moyenne, de 4,3 % pour les natifs et de 8,4
% pour les immigrants, à raison, par exemple, de taux respectifs de 3,8
% et 8 % en Ontario, et de 5 % et 9,4 % en Colombie-Britannique.
« Cet écart entre le Québec et les autres provinces n'est pas vraiment une surprise, a expliqué au Devoir l'auteure de la brève étude, Maude Boulet. C'est
triste, mais les autres indicateurs de qualité d'emploi, comme le taux
de chômage, le taux d'emploi, la rémunération, tendent généralement
aussi à être moins bons pour les immigrants au Québec qu'ailleurs au
pays. »
Les raisons de cet écart ne sont pas explorées dans la note de
recherche de l'étude, mais sont probablement multiples et variées,
dit-elle.
Le problème bien connu de la reconnaissance des compétences
professionnelles des travailleurs immigrants fait sans doute partie de
ces raisons.
Comme toujours, le taux de faible revenu est plus important dans les familles de travailleurs peu formés.
Il s'élève ainsi à 5,5 % pour les natifs du Québec n'ayant qu'un
diplôme d'études secondaires, mais atteint 14 % pour les immigrants.
Cette proportion diminue, heureusement, à mesure que les travailleurs
sont mieux formés, mais surtout pour les travailleurs nés au Québec.
Le taux de faible revenu de ces derniers n'est plus que de 2,4 %
lorsqu'ils sont diplômés universitaires, mais flirte toujours avec les
10 % lorsque ces diplômés universitaires viennent de l'étranger.
On comprend toute l'ampleur de ce phénomène quand on sait que les
immigrants comptent pour 20 % de l'ensemble des travailleurs ayant un
diplôme universitaire au Québec mais qu'ils représentent presque la
moitié (46 %) de ces diplômés dont le travail ne suffit pas à faire
passer le revenu de leur ménage au-dessus du seuil minimal.
Le niveau de formation n'est pas le seul facteur qui joue, observe l'ISQ.
Les travailleurs immigrants qui avaient plus de 40 ans lorsqu'ils ont
débarqué au Québec présentent un taux de faible revenu trois fois plus
élevé (17,3 %) que ceux qui sont arrivés avant l'âge de 5 ans et qui ont
amplement eu le temps de faire l'apprentissage de la langue et des
codes sociaux avant d'entrer sur le marché du travail (6 %).
Le temps écoulé depuis l'arrivée au Québec joue beaucoup aussi.
Le taux de faible revenu du travailleur qui a immigré depuis moins de
cinq ans atteint 17,5 %, contre 10,2 % après cinq à neuf ans et 8,4 %
après dix ans.
Le pays d'origine n'est pas non plus sans avoir son importance.
Les immigrants des États-Unis (3,8 %) et de l'Europe (7,3 %) s'en
tirent, en effet, beaucoup mieux que les travailleurs originaires de
l'Amérique latine (12,1 %), de l'Afrique (13,7 %) et de l'Asie (14,7 %).
Le pire, et le meilleur
L'étude, dit l'ISQ, s'inscrit dans un contexte d'intérêt grandissant
des chercheurs et du grand public en général pour ce phénomène qui va à
l'encontre de la croyance selon laquelle la pauvreté ne peut résulter
que du fait de ne pas travailler.
La plus récente étude sur le sujet aux États-Unis y établissait le taux de travailleurs à faible revenu à 7 % en 2011.
Cette moyenne est identique à celle à laquelle est arrivée
l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
pour l'ensemble de ses pays membres.
Une récente étude, rappelle l'ISQ, a montré que le taux de faible
revenu pour l'ensemble des travailleurs au Québec se situait à 2,2 % en
2009, « soit le taux le plus bas parmi les provinces canadiennes à l'exception du Manitoba ».
Attention aux chiffres
Basée sur les plus récentes données de Statistique Canada disponibles,
la recherche de l'ISQ porte sur les travailleurs âgés de 18 à 64 ans
ayant travaillé 910 heures (ou l'équivalent de 26 semaines à temps
plein) par année ou plus, surtout à temps plein. Ce seuil de 910 heures a été choisi parce qu'il correspond à la condition minimale de l'assurance-emploi.
Établi à partir d'une estimation du coût des biens essentiels, comme le
logement, l'alimentation et l'habillement, le seuil de faible revenu de
Statistique Canada s'est attiré la critique de plusieurs experts
québécois qui lui reprochent, notamment, de noircir artificiellement la
situation au Québec en ne tenant pas compte de son plus faible coût de
la vie qu'ailleurs au Canada.
« C'est l'une des limites de notre étude , admet volontiers Maude Boulet. Cela
ne remet pas en cause, par contre, les écarts constatés entre les
natifs et les immigrants à l'intérieur de chaque province. »